A l'école au quotidien...

Car on n'a pas refait le PPMS cette année et moi j'arrive dans l'école, je n'ai pas mon mot à dire.

Pfff je tente de faire les appréciations pour le livret de mes GS. Livret semestriel, donc c'est le 1er cette année. Les GS étant ma fille, et les enfants de mes supers copines! Mais quelle galère!!!!
Il m'en reste une à faire, je n'y arrive pas. Il faut que je trouve du positif, je n'en trouve pas, c'est fou! Je bloque.

Tinsel a écrit: Il faut que je trouve du positif, je n'en trouve pas, c'est fou!

Il (elle) est nul en tout à ce point ?!

Non elle n'est pas nulle à ce point pourtant mais là je n'arrive plus à voir ce qu'elle fait bien. Je ne vois que les difficultés.

D'où le "c'est débile de faire des livrets en maternelle". On en revient toujours à ça.

Ca y est j'ai pondu un truc!

Rikki a écrit:D'où le "c'est débile de faire des livrets en maternelle". On en revient toujours à ça.

Oui, bien sûr, mais des choses sont faites puisque Tinsel nous dit ne plus voir ce qu'elle fait de bien.
Il est donc possible de les apprécier aussi bien oralement que par écrit.

Dhaiphi a écrit:
Oui, bien sûr, mais des choses sont faites puisque Tinsel nous dit ne plus voir ce qu'elle fait de bien.
Il est donc possible de les apprécier aussi bien oralement que par écrit.

Je n'ai pas compris

En tout cas le problème c'est que cette petite n'a pas l'habitude de réfléchir, elle aime appliquer, faire du graphisme par exemple, ou compter des trucs bien alignés, mais pas lire ou calculer. Et je n'ai jamais parlé de ce problème à sa mère (avec qui je discute pourtant quotidiennement). Donc mon problème est plutôt de lui suggérer que sa gamine a un peu de mal. Que ce soit un RDV ou un bulletin, ça ne change pas grand chose.

Tinsel a écrit:Je n'ai pas compris

C'est à moi d'être confus d'avoir été aussi peu intelligible.

Que ce soit un RDV ou un bulletin, ça ne change pas grand chose.

Je ne voulais rien dire de plus.

Alors j'avais compris

Si, ça change que ça reste.

Rikki a écrit:Si, ça change que ça reste.

Les paroles s'envolent, les écrits restent, dit-on. Vous y voyez des inconvénients, on peut peut-être y voir des avantages également.
Il ne s'agit pas d'en tirer des conclusions hors de propos sur l’avenir scolaire mais est-ce le "mal" de rendre compte de la réponse qui a été fournie à une activité déterminée.

"le mal", je ne sais pas. Je ne vois juste pas à quoi peut servir le fait d'avoir un casier à cet âge-là.

Le "mal" serait qu'on installe l'enfant dans une case, alors qu'à moins de sept ans, à part cas lourd, rien n'est vraiment fixé. le "mal", surtout, c'est de mettre des mots précis sur LA difficulté parce qu'elle est diffuse et fluctuante et que son origine peut être due à toute autre chose qu'à celle que nous soupçonnons.

J'entends bien votre propos (il ne peut en être autrement tant les mots pour le dire vous viennent aisément).
Personne ne souhaite être mis dans une "case". Ni les artistes (comédiens, chanteurs, musiciens...), ni les anciens délinquants qui souhaitent que soient oubliés leurs errements passés, ni les anciens mauvais élèves qui ont trouvé leur voie, ni... tout le monde peut changer, évoluer, s'améliorer.
Mais pour en revenir à nos petits "aux difficultés diffuses et fluctuantes" à partir de quel âge admettriez-vous, même à contre-coeur, que l'on pût les soumettre au "mal" (évaluations, notations...) ?

Malheureusement les facilités ne sont pas définitives à cet âge non plus. J'ai plusieurs fois vu de très bon GS qui finalement sont devenus très très moyens, ont perdu toute motivation ou se sont révélés dyslexiques.

Dhaiphi a écrit:
Mais pour en revenir à nos petits "aux difficultés diffuses et fluctuantes" à partir de quel âge admettriez-vous, même à contre-coeur, que l'on pût les soumettre au "mal" (évaluations, notations...) ?

 Traditionnellement, ça se fait à partir de sept ans, dit l " l'âge de raison ". Ça me semble une bonne vieille habitude à préserver, à la maison comme à l'école. Avant, ça ne sert à rien et ça peut impressionner durablement le petit humain.

Enfin, c'est du vieux bon sens populaire et semble-t-il assez universel

Sept ans, en raison du bon sens populaire et des programmes scolaires. Tout ce qui s'apprend en maternelle et au CP s'enchaîne, jour après jour, et doit être acquis pour pouvoir continuer à apprendre. Pas question d'évaluer mais de faire passer, assurer, conforter pour rendre la suite de la scolarité possible.

À partir du CE1, tu peux avoir des "trous", avoir oublié des trucs, l'évaluation des connaissances est non seulement possible mais aussi souhaitable.

Oui, 7 ans, ça me semble pas mal. Cela dit, à 6 ans, en CP, il m'est arrivé de mettre des "10 sur 10" qui ont été très appréciés. Et des "0" qui étaient des sanctions. Rien entre les deux...

Rikki a écrit:Oui, 7 ans, ça me semble pas mal. Cela dit, à 6 ans, en CP,

Je veux bien admettre que 7 ans soit le seuil de référence tel qu'il est proposé par Akwabon soutenue par le corps médical et la sagesse populaire mais effectivement se pose le problème du CP.
Peut-on les passer au collègue du CE1 en lui disant qu'ils savent lire sauf quelques uns et compter sauf quelques uns.

il m'est arrivé de mettre des "10 sur 10" qui ont été très appréciés. Et des "0" qui étaient des sanctions. Rien entre les deux...

J'en connais des systèmes de notations/évaluations mais je découvre le système binaire.
Au 10/10, il fallait donner une image (et un coup de pied au cul au 0/10 ) mais pas une notation chiffrée dépourvue de signification autre que symbolique.

Tous mes élèves de CP passant au CE1 savaient lire et compter. Pas de "sauf quelques uns". Cela dit, je faisais des évaluations au CP, une fois par trimestre, avec une grande solennité, une belle mise en scène. Je me disais que ça faisait partie de la culture scolaire. Et je mettais des lettres sur les bulletins, genre ABCD, ça suffisait largement. Par grands domaines, pas par petite compétençounette.

Le "10 sur 10", c'est un truc culturel. Ca n'avait aucun sens numérique pour les CP, c'était juste un "tb" amélioré. Aucune signification autre que symbolique, tu as raison. D'ailleurs, ils croient tous que 20 sur 20, c'est plus fort. Ils sont trop petits pour comprendre la proportionnalité (ou du moins, pour la comprendre tous). Donc, le 10 sur 10, c'était une espèce de carotte et le 0 une menace. "Si tu continues à gribouiller sur ton cahier, je vais te mettre 0". J'ai dû en mettre effectivement deux ou trois par an, à titre de sanction.

D'accord avec Rikki : on ne passe au CE1 que si on sait lire et compter parce que sinon, c'est un CP déguisé en CE1.
L'hypocrisie de faire passer les enfants au CE1 alors qu'ils ne savent pas lire, c'est la deuxième erreur après le long couloir évaluatif qu'est censé être la maternelle.

Rikki a écrit:Tous mes élèves de CP passant au CE1 savaient lire et compter.

Je ne puis que t'en féliciter et nous sommes en accord sur le reste.

Akwabon DC a écrit:D'accord avec Rikki : on ne passe au CE1 que si on sait lire et compter parce que sinon, c'est un CP déguisé en CE1.  

Certes dans ces conditions... Avec les "bonnes méthodes" (hors cas lourds), le meilleur est à portée de main.

J'avoue que je me poserais la question dans le cas d'un gamin bon lecteur mais qui aurait des grosses difficultés en numération. Je pense que je le ferais passer quand même, avec demande d'aide.

Mais c'est hyper théorique, parce que la réalité, c'est que je n'ai jamais eu ce cas. J'ai eu des élèves fragiles, mais ils savaient tous déchiffrer et comprendre quelques phrases simples et compter et calculer sur de petits nombres, au minimum.