Les aventures d'une patate à l'école...

Volubilys la patate a écrit:Pendant une activité de peinture libre, je trouve justement très bien ce placement de l'adulte, qui ne guide pas, ni de juge pas, qui reste en dehors de ce que fait l'enfant, qui est juste là garant des règles d'utilisation du matériel et donnant peinture, pinceau et papier si besoin. C'est très difficile de ne pas commenter en fait, de ne pas donner son avis, de ne pas dire à l'enfant quoi faire...

Oui, j'entends bien tout cela... surtout si l'apprenant n'est pas demandeur, il bricole, essaie, découvre par lui-même (constructivisme) et tout ça.
Mais j'ai l’impression que pour Nono, il n'existe pas d'après

Pour Nono, l'école c'est le Mal déjà et toute instruction c'est le Mal aussi, que l'enfant doit se débrouiller et construire lui-même son savoir, tout doit venir de lui... Le après n'a aucune importance.

On conseillera donc aux jeunes générations d'enseignants de lire le blog d'Akwabon qui recommande le "patouillage" plutôt que de lire Nono, le servant du Closlieu.  

Bon, le n°4 c'est fait.   Une bonne nuit de repos, et demain j'en dézingue un autre.

Kenny Garrett. Je viens d'aller vérifier, le saxophoniste s'appelle Kenny Garrett. Il joue vraiment très très bien du saxophone, mais les techniciens de Jazz en Baie devraient mieux travailler leurs balances, parce que passé un certain niveau de batterie, l'oreille humaine n'apprécie plus ni saxophone, ni batterie, ni aucun autre son que celui du silence et du repos.

J'adore ce forum : je peux tranquillement polluer le fil de Maîtresse Patate avec mes histoires de saxo, sans risquer quoi que ce soit de la part de la modération, c'est trop cool !

Allez, une photo de Kenny Garrett pour fêter ça !

Dhaiphi a écrit:On conseillera donc aux jeunes générations d'enseignants de lire le blog d'Akwabon qui recommande le "patouillage" plutôt que de lire Nono, le servant du Closlieu.  

Bon, le n°4 c'est fait.   Une bonne nuit de repos, et demain j'en dézingue un autre.

Je suis ouverte la la discussion, on a le droit de "dézinguer", je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce qu'il y a dans les livres que je donne d'ailleurs, ce sont des pistes de réflexion.

Pour en revenir au patouillage, les règles d'utilisation du matériel et le placement de l'adulte façon le Jeu de peindre est quand même intéressant, ça donne un cadre assez facile à suivre, et puis en tant qu'enseignant c'est intéressant de connaître l'évolution naturel des graphismes qui permet de savoir à peu près où en est l'enfant dans son développement.

Rikki a écrit:

J'adore ce forum : je peux tranquillement polluer le fil de Maîtresse Patate avec mes histoires de saxo, sans risquer quoi que ce soit de la part de la modération, c'est trop cool !

Volubilys la patate a écrit:Je suis ouverte la la discussion, on a le droit de "dézinguer", je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce qu'il y a dans les livres que je donne d'ailleurs, ce sont des pistes de réflexion.

C'est le moins que l'on puisse dire :

Je ne suis pas d'accord avec tout ce que dit Arno Stern, je trouve qu'il raconte un sacré paquet de conneries.

Je crains toutefois que lecteurs de votre blog ne sentent pas cette "légère pointe de réprobation" dans la présentation que vous faites de son livre. C'est en cela que je me suis permis d'intervenir.

Le après n'a aucune importance.

L'activité portant en soi sa propre justification. Effectivement, on est bien dans le domaine de la "pré"-thérapie (une détente anti-stress, une méditation en mouvement) bien plus que dans celui d'une préparation à un quelconque apprentissage.

Rikki a écrit:J'adore ce forum : je peux tranquillement polluer le fil de Maîtresse Patate avec mes histoires de saxo, sans risquer quoi que ce soit de la part de la modération, c'est trop cool !

Prenez garde, toutefois que la Rikki intervenante insouciante n'entre en conflit avec la Rikki maîtresse du monde en sous-chef qui doit veiller à la bonne tenue de ce forum.  Vous risqueriez de vous retrouver rapidement en un Closlieu !

Dhaiphi a écrit:

Volubilys la patate a écrit:Je suis ouverte la la discussion, on a le droit de "dézinguer", je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce qu'il y a dans les livres que je donne d'ailleurs, ce sont des pistes de réflexion.

C'est le moins que l'on puisse dire :

Je ne suis pas d'accord avec tout ce que dit Arno Stern, je trouve qu'il raconte un sacré paquet de conneries.

Je crains toutefois que lecteurs de votre blog ne sentent pas cette "légère pointe de réprobation" dans la présentation que vous faites de son livre. C'est en cela que je me suis permis d'intervenir.

Pas faux, je vais ajouter une petite note sur l'article.

   

- Perso, je me pose des questions sur le choix de la couverture... et le rapport avec les jardins d'enfants... mais bon ce doit être conceptuel et échapper à l'entendement du commun des mortels. Je suis certain que Nono nous trouverait quelque résurgence du cerveau primitif.

- Bon sinon, il est dit "Promouvoir l'instruction pour tous dès le plus jeune âge, éduquer les mères pour qu'elles instruisent leurs enfants, c'était révolutionnaire à cette époque".
Je crains que ce ne le soit encore Et que la prolongation de la scolarité n'ait pas compensé ce qui s'est perdu en bon sens.

- En quoi est-ce si loin de ce que l'on croit pouvoir demander à un enfant actuellement ?

Pour la couverture, vi, elle est moche, je ne sais pas qui l'a choisi, ils auraient pu reprendre la couverture d'origine neutre. Par contre la comparaison avec un camp de concentration nazi, c'est too much quand même.  

Pour l'éducation des mères, maintenant ce discours est considéré comme passéiste, rétrograde et antiféministe. Quelle honte, oser dire que le simple fait d'accoucher ne donne pas la science infuse concernant l'éducation et le soin aux enfants... D'ailleurs quand on regarde l'évolution de l'éducation ménagère (féminine et masculine, ne soyons pas sexiste), on voit la disparition total de cette éducation après les années soixante alors qu'elle prenait une part non négligeable du temps scolaire depuis le milieu du XIXe.
Et je me rends compte en tant que future maman, à quel point absolument aucune information concernant les soins et l'éducation des jeunes enfants n'est donnée aux futurs parents (malgré le pompeux protocole de "préparation à la naissance et à la maternité" obligatoire où on nous donne quelques infos sur la grossesse et l'accouchement, puis quelques exos de respiration et surtout beaucoup de relaxation car ça remplit facilement les 7h à moindre frais)... je trouve quand même inquiétant le fait que je vais accoucher sans que personne ne se soit inquiété de savoir si je savais quoi faire avec bébé... mais bon, c'est un autre sujet que celui de ce livre.

Pour le décalage entre ce que l'on attendait d'un enfant à l'époque et ce que l'on attend d'un enfant aujourd'hui : oui, il y a un monde. Par exemple, en maths (vu que les maths sont le fondement des dons de Froëbel), aujourd'hui il semble très élitiste de demander qu'un enfant de 5 ans sache compter/dénombrer jusqu'à 10 (les programmes ne l'exigent plus qu'à l'entrée en CP, à 6 ans).
Avec les dons de Froëbel, ce comptage est très peu abordé tellement il est considéré comme une acquisition naturelle pour cet âge et on va plutôt s'intéresser à la manipulation des nombres et quantités ( partager, ajouter, enlever, comparer, compléter, multiplier...), bref dès 5 ans, on aborde des concepts (par la manipulation) qu'on n'aborde que vers 7 ans actuellement.
Je ne dis pas que c'était mieux (car la méthode est vraiment très complexe par moment), mais comparer à l'absence de toute exigence intellectuelle actuelle et nos programmes pour la maternelle qui prennent vraiment nos élèves pour des débiles... ben... c'est dépaysant.

J'ai moi aussi immédiatement pensé à un camp de concentration en voyant la couverture. Ca m'a fait un peu froid dans le dos, j'avoue. Je n'ai pas osé le dire.

Bon, ben je n'ai plus qu'à l'enlever avant de me faire traiter de nazi sur mon site, les gens étant assez con pour ne même pas lire le titre du livre et juste rester sur ça.

Volubilys la patate a écrit:Par contre la comparaison avec un camp de concentration nazi, c'est too much quand même.  

Je ne compare pas, cette image m'est venue immédiatement sans que j'y réfléchisse.  
Et apparemment, je ne suis pas le seul...  et deux sur ce forum peut être considéré comme majorité écrasante.  

Pour l'éducation des mères, maintenant ce discours est considéré comme passéiste, rétrograde et antiféministe. Quelle honte, oser dire que le simple fait d'accoucher ne donne pas la science infuse concernant l'éducation et le soin aux enfants... D'ailleurs quand on regarde l'évolution de l'éducation ménagère (féminine et masculine, ne soyons pas sexiste), on voit la disparition total de cette éducation après les années soixante alors qu'elle prenait une part non négligeable du temps scolaire depuis le milieu du XIXe.  

Je ne dis pas que c'était mieux (car la méthode est vraiment très complexe par moment), mais comparer à l'absence de toute exigence intellectuelle actuelle et nos programmes pour la maternelle qui prennent vraiment nos élèves pour des débiles... ben... c'est dépaysant.

C'est avec plaisir que je constate que nous sommes à nouveau en accord sur l'essentiel.

Volubilys la patate a écrit:Bon, ben je n'ai plus qu'à l'enlever avant de me faire traiter de nazi sur mon site, les gens étant assez con pour ne même pas lire le titre du livre et juste rester sur ça.

Il est possible aussi que Rikki et moi-même ne soyons que des âmes tourmentées.
Mais franchement, si l'on se livre à une analyse sémiologique de cette photo, je crains que le résultat ne soit pas d'un optimisme délirant.

Volubilys la patate a écrit:Bon, ben je n'ai plus qu'à l'enlever avant de me faire traiter de nazi sur mon site, les gens étant assez con pour ne même pas lire le titre du livre et juste rester sur ça.

Ben tu n'y es pour rien, si le choix de couverture est pour le moins malheureux !

Rikki a écrit:Maintenant, pourquoi diable a-t-il mis ça sur sa couverture ?

Ce ciel noir d'encre, cette voie ferrée qui mène vers le néant et cette tour solitaire...
Certes, la voie ferrée ne conduit dans la gueule de Moloch mais c'est bien angoissant quand même.
Alors, en effet, telle est la question : pourquoi ?

Qui "il"?
Froëbel est mort en 1852 et le livre date de 1859. Donc il n'y est pour rien (il était déjà mort lors de la publication de ce livre, et ce livre a quand même dans les 160 ans!!! alors les nazis...)

C'est une impression à la demande Amazon de la version numérisée par je ne sais pas qui. Le livre d'origine étant introuvable en version papier ou alors à des prix prohibitifs, et je n'aime pas lire sur écran).

Bref, c'est bien dommage de s'arrêter à la couverture.

C'est le "je ne sais pas qui" qui nous étonne.

Sinon, sur le fond, bien sûr, tu as raison ! Une couverture anachronique et inappropriée ne doit pas empêcher de lire un livre !

Volubilys la patate a écrit:Qui "il"?
Froëbel est mort en 1852 et le livre date de 1859. Donc il n'y est pour rien (il était déjà mort lors de la publication de ce livre, et ce livre a quand même dans les 160 ans!!! alors les nazis...)

Je crains, chère Rikki, que Mlle De Terre (Pom de son prénom) ne vous classe dans la catégorie peu valorisante des demeurés mentaux.

Bref, c'est bien dommage de s'arrêter à la couverture.

Dois-je comprendre, à mon grand désarroi, que Pom nous classe dans la même catégorie que les lecteurs de son blog pour lesquels elle ne semble pas nourrir une grande considération.  

les gens étant assez con pour ne même pas lire le titre du livre et juste rester sur ça.

Vu les insultes reçues sur mon blog suite à mon article critique sur Montessori, je peux dire qu'il y a de tout qui passe sur mon blog.

Pour le "je ne sais pas qui", il n'y a qu'une référence à ce qui semble être une bibliothèque au Royaume uni et le nom de l'imprimeur à la demande dans les mentions légales du livre. C'est souvent comme ça avec les livres anciens numérisés, ce sont des institutions qui mettent à disposition les fichiers et les couvertures sont créés par des générateurs automatiques à partir de banques d'image. Bref, la couverture peut venir de la personne qui l'a numérisé, de l'institutions l'ayant mis à disposition, d'une personne lambda ayant récupérer le fichier pour se faire des sous, de l'imprimeur...

Concernant la photo de la couverture, je voudrais dire que même si je ne nie pas la ressemblance avec le cliché d'Auschwitz, je n'ai pour ma part pas fait le lien entre la photo du livre et et la photo des rails menant à Auschwitz. Si Rikki et Daiphi n'avait pas fait le lien avec l'entrée d'un camps de la mort, j'aurais mis du temps et de l'énergie pour faire le rapprochement de moi-même.
Je donne ma voix au "hasard malheureux" qui a placé ce cliché pas très gai mais pas forcément nazi sur la couverture de ce livre. La photo du livre m'évoque plus plus une gare abandonnée comme il en existe des centaines, j'imagine, le long des voies ferrées européenne ou américaine.

je n'avais pas vu la ressemblance non plus avant que Daiphi mette la photo d’Auschwitz à côté. Pour moi, c'était juste des rails dans un champ...

Il existe un autre livre sur la pédagogie de Froëbel, publié par la BNF :



mais il est bien moins complet que l'autre, on y parle surtout des dons avec  nul trace des causeries de la mère(qui sont pourtant très intéressantes dans leur principe de la séance de langage.... qui fait penser fortement à la méthode "parler bambin"  des éditions la Cigale et destinée aux crèches et assistante mat et qui fait polémique. )

lien vers la méthode Parler Bambin : http://infos.editions-cigale.com/programme-parler-bambin
lien vers un des articles lançant la polémique : http://album50.hypotheses.org/1525

Volubilys la patate a écrit:les couvertures sont créés par des générateurs automatiques à partir de banques d'image.

Intéressant, je ne savais pas.   

gelsomina31 a écrit:  "hasard malheureux" qui a placé ce cliché pas très gai mais pas forcément nazi sur la couverture de ce livre.

Je n'ai jamais prétendu qu'il pût en être autrement.

La photo du livre m'évoque plus plus une gare abandonnée

Votre conception des infrastructures ferroviaires est, comment pourrais-je dire, originale.

Volubilys la patate a écrit: Pour moi, c'était juste des rails dans un champ...

Votre lecture de l'image ne manque pas d'intérêt.

Dhaiphi a écrit:

La photo du livre m'évoque plus plus une gare abandonnée

Votre conception des infrastructures ferroviaires est, comment pourrais-je dire, originale.

Ma "conception des infrastructures ferroviaires se base sur la fréquentation des pistes cyclables de l'Oise et la visionnage de western américain (notamment "Mon nom est Personne", un pur chef d’œuvre du genre).