Des dangers de l'apprentissage trop précoce des sons

Profecoles a écrit:Et voilà la conclusion de l'étude tant attendue de Goigoux :

http://www.touteduc.fr/fr/scolaire/id-11316-apprendre-a-lire-et-a-ecrire-une-alchimie-complexe-et-pas-de-methode-miracle-r-goigoux-

Je résume : tout va très bien Madame La marquise. Et franchement si vous utilisez un manuel pas très syllabique, pas grave : l'effet négatif est modeste.

Rikki a écrit:Ah, mais elle fait pire ! Elle le laisse emmener ses Tintin en classe et les lire quand il a fini son travail !

Et les parents, irresponsables, n'ont pas encore compris le danger dans lequel était leur enfant et chantent bêtement les louanges de la maîtresse. pfff...

Rikki a écrit:Ah, merci, tu me remontes un peu le moral.

C'est vrai que l'effet-méthode est nul et non avenu si on ne fait pas ce qui est écrit dans la méthode... j'ai vu des classes "Ribambelle" où on déchiffrait plusieurs heures par jour et où on survolait les albums Ribambelle de loin, et dans l'étude menée par les copains de Reichstadt il y avait un CP qui avait je ne sais plus quel truc genre Léo et Léa et la maîtresse passait son temps à faire du global...

Doctor Who a écrit:A paraître le 25 septembre.
Pour l'instant, c'est la séquence marketing, pour faire monter la sauce.
Attention, il me semble que Goigoux, qui se vante d'avoir produit une étude fine prenant en compte davantage de paramètre, ne semble pas avoir pris en compte le paramètre "progression". J'ai l'impression, à confirmer, que l'on a mis dans un même sac tout l'apprentissage du code, sans différencier les progressions logiques de certains manuels (dont les nôtres) et le n'importe quoi de certaines autres.
Bref, le code, la syllabique, on pourrait faire ça dans tous les sens, n'importe comment, que ça marcherait pareil...

De même, qu'en est-il du lien entre sens et déchiffrage. Goigoux semble dissocier les deux en préconisant un apprentissage en parallèle. C'est logique s'il s'agit de lire des histoires aux petits, de travailler la compréhension à partir de l'oral. Ça l'est moins s'il s'agit de  préconiser des méthodes type Oralbums ou les ouvrage de rééducation type Cèbe et Goigoux (justement). Ça ne l'est plus du tout s'il s'agit de légitimer à nouveau les méthodes "intégratives" qui séparent soigneusement code et sens.

café pédagogique a écrit:La pédagogie n’explique pas tout



Que pèse la pédagogie ? Les chercheurs se sont interrogés. En fait, c’est de loin le niveau initial des élèves qui pèse le plus lourd : il explique plus de la moitié (53%) de leur progression en fin d’année. Il faut aussi compter avec « l’effet classe ». On apprend mieux quand le climat de la classe est bon.



Quant à l’impact pédagogique, les chercheurs l’évaluent à 11% pour expliquer la progression en écriture et à moins de 5% pour la compréhension des textes. «La compréhension est plus culturelle et dépend du contexte social, explique Roland Goigoux, il est difficile de compenser en un an les six ans passés dans le milieu familial. »