Il y a beaucoup de choses qui font partie de ma démarche et qui ont été repris, et souvent dévoyés, par nos chercheurs en sciences de l'éducation.
Je me rappelle d'une discussion épique avec mon IEN en animation pédagogique, pour lui, le spiralaire, en histoire, c'était : au CE2, on traite de quelques aspects de la vie quotidienne, au CM1, on traite du politique, et en CM2, du religieux (on parlait de l'Antiquité).
Pour moi, ça, ce n'est pas du spiralaire, mais du "chambres à part", pour changer.
Impossible de lui faire admettre que, comme pour l'addition à retenues, ou mieux, la division, un enfant de 9, 10 ou 11 ans pourrait aller bien plus loin en vie quotidienne, politique et religieux pendant son année de CM1 ou CM2 s'il avait eu l'occasion d'aborder les trois, de façon plus concise et plus simple, lors de ses années de CP, CE1 et CE2...
Je crois qu'un des grands défauts du système d'enseignement actuel, c'est cette incapacité à saisir la croissance intellectuelle et affective, comme on arrive (encore ?) à saisir la croissance physique. Des micro-adultes de 3, 6, 9, 12 ou 14 ans (ou même de moins d'un an) qui, d'eux-mêmes, choisissent de marcher pour la planète, étudient la langue des signes pour pouvoir pallier leurs difficultés physiques d'articulation ou passent tranquillement du partage un par un du paquet de cartes ou de bonbons à une écriture en ligne d'un calcul opératoire, puis de cette écriture en ligne à une potence qui permettra de noter facilement le reste quand il y en a eu, puis arrive à utiliser cette potence dans des partages de plus en plus compliqués, avec deux ou trois chiffres au diviseur, continuant après la virgule, avec un diviseur supérieur au dividende, etc.