Oui, c'est ça. En ajoutant en plus le plus de rapports possibles entre le « par cœur » voulu par la maîtresse et les correspondances lettres-sons que vous étudiez à la maison.
Ex :
- Dans "lundi", tu vois et tu entend "un" comme dans "un" canard.
- Dans "mercredi" et dans "ferme", on voit "er" qui se lit "êr"
- Dans "canard", il y a "ca" et dans "cochon", il y a "co". Attention, il faut lire plus loin que la première lettre !
- "souris", "loup", "poule", trois mots où on entend "ou" qui s'écrit "o + u ).
- Attention à l'ordre des lettres "loup" et "poule", ça se ressemble énormément mais, en lisant la première lettre, on ne peut pas se tromper.
- Etc.
Ne pas tout dire, bien sûr, sinon, tu ne t'en sortiras pas et tu la noieras complètement sous les infos.
Il faut raisonner en tenant compte du peu de bagage fourni : 7 noms de jours, 3 noms d'animaux puis 15 mots dont 8 monosyllabiques. C'est un peu comme quand on reconnaît une vingtaine de personnes de son entourage proche : même de très loin, on distingue que c'est le grand-père, le petit cousin ou la tante Adèle. Pas besoin de les décrire très précisément pour les reconnaître. Là, il s'agit juste de ça : reconnaître vaguement à quelques indices qu'il s'agit de "canard" et non de "vache", de "la" et non de "a", de "des" et non de "et", etc.
D'ici quelques semaines, ces mots ne serviront plus remplacés par d'autres, toujours aussi indéchiffrables selon les préceptes de la méthode de lecture. C'est cela qui sera embêtant.
Pour le moment, ce n'est pas plus grave que lorsque ta fille, à 2 ans, confondait sur les photos la cousine Marie avec sa mère au même âge.
À toi de l'aider dans la prise d'indices, comme tu l'as aidée à distinguer les traits des personnes qui l'entourent.