Enfin le temps de bouquiner ! - fil pour parler de nos lectures personnelles à nous

Il est sorti une nouvelle traduction de La Montagne Magique, de Thomas Mann.
Comme c'est un de mes textes préférés, je l'ai acheté, et, franchement, ça vaut le coup. Je redécouvre avec grande jouissance.

Cela parle de quoi???

Moi, je viens de découvrir Andromaque de Racine sur les conseils d'un pote.
Paraitrait que je ressemble parfois à l'Hermione de la pièce... Pas sûr que ce soit un compliment...

Ah, tiens, le fil de lectures ressort !

Du coup, je vous parle de mon dernier coup de cœur : un livre reçu à Noël que je viens de lire deux fois de suite, ayant entamé sa relecture dès que je l'ai fini (c'est assez court, 350 pages écrit gros) : Désorientale, de Négar Djavadi, chez Liana Lévi.

Je ne connaissais pas du tout cet auteur ; elle est Iranienne. Elle raconte à la première personne, de manière extrêmement juste, subtile et poignante la vie "désorientée" de la fille d'un opposant politique iranien, réfugié à Paris. Le livre suit plus les méandres de la mémoire que la chronologie, mais il fait vraiment sens et sa construction semble finalement logique.

Je viens de finir sa deuxième lecture et j'ai un peu du mal à abandonner le personnage de Kimiâ...

Ton message donne envie de le lire!!

C'est fait pour !

Thomas Mann raconte, à la troisième personne, les questionnements du jeune Hans Castorp qui se retrouve malade dans un sanatorium alors qu'il y était juste venu en visite. C'est très long, écrit petit, et faut se bouger les fesses pour le lire.
J'en suis à la ??? lecture ( > 6 ) et je n'en ai pas encore tout extrait.
De quoi ça parle ? Mon opinion n'est pas encore absolument faite ...

Je dirais que c'est un road-movie immobile.

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Rikki a écrit:C'est fait pour !

J'ai vu ton livre au Simply Market de Compiègne. Je l'ai feuilleté rapidement sous l’œil colérique de mon cher et tendre qui était prêt à me rappeler que ce mois-ci, nous n'avons pas les moyens de nous offrir ce genre de petits plaisirs... Je pense que je vais surement  le mettre sur mes prochaines listes d'anniversaire ou de Noël.

Dobo a écrit: Thomas Mann raconte, à la troisième personne, les questionnements du jeune Hans Castorp qui se retrouve malade dans un sanatorium alors qu'il y était juste venu en visite. C'est très long, écrit petit, et faut se bouger les fesses pour le lire.
J'en suis à la ??? lecture ( > 6 ) et je n'en ai pas encore tout extrait.
De quoi ça parle ? Mon opinion n'est pas encore absolument faite ...

OK, cela a l'air intéressant mais mon entourage amical  et familial me serine sur tous les tons qu'il est temps que je freine sur l'introspection... donc un livre à lire mais peut être pas tout de suite pour moi...

Dhaiphi a écrit:Je dirais que c'est un road-movie immobile.

Argh... VADE RETRO VIL TENTATEUR!!!!

Tiens, c'est vrai qu'il existe ce fil ! Je l'avais oublié.
J'ai plusieurs lectures de retard à vous présenter.

Je commence par :


Si vous avez aimé Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, que j'ai adoré, vous aimerez aussi Le secret de la manufacture de chaussettes inusables puisque c'est le même auteur.



J'ai également bien aimé Les gens heureux lisent et boivent du café.




Mais j'ai préféré Désolée, je suis attendue. Du même auteur.

J'ai lu l'an dernier aussi celui-ci. Attention si vous tombez dedans, vous risquez de ne plus le lâcher ! Il est bien mené, avec plein de rebondissements.

En ce moment, je suis dans :


Par l'auteur de

Ah  j'allais oublier aussi celui-ci dont je me suis régalée :



C'est le même auteur que (que j'ai lu aussi) :

Et moi, je suis toujours dans mes polars historiques. Mes nouveaux sont :

Guillaume Prévost, avec son François-Claudius Simon, gueule cassée, dans le Paris du début des années 1920...


Jean Contrucci, Nouveaux Mystères de Marseille, pendant la Belle Époque.


Et enfin, Bernard Knight et son coroner, John de Wolfe, au XIIe siècle (mais celui-là, moins que les deux autres ; il ne vaut ni Cadfael, ni Fidelma) :

De quoi parle La Montagne Magique, me demandait-on ici ? La Montagne Magique parle de tout ! C'est un roman universel ! A chaque âge de la vie, on y trouve son miel, et on peut le relire dix fois en le découvrant à chaque lecture et en y puisant des idées nouvelles, un autre éclairage du monde. C'est le type même du roman philosophique qu'on peut lire avec délectation à vingt ans aussi bien qu'à cent ans, en y puisant un éclairage et de nouvelles idées.
C'est juste génialissime !

C'est totalement intemporel. Ecrit entre 1912 et 1925, avec une action située vers 1912, on y trouve des réponses actuelles à la situation politique mondiale actuelle, comme on peut y voir juste un roman bien daté de son époque juste avant le premier grand conflit mondial. C'est au choix du lecteur ! Et c'est en ça que c'est géant !

J'attaque http://www.lacauselitteraire.fr/l-effacement-samir-toumi
Comme il participait à la nuit des idées jeudi et que son discours sur la génération perdue en Algérie (qui a suivi celle de la guerre) m'a parlé, mon fils vient de m'acheter le livre. Et sur qui tombe-t-il, ce faisant ? Sur l'auteur.
Tape la discute, et m'offre le livre dédicacé. Cétipabotoussa ?

Je suis au premier quart du bouquin de Philippe Pascot Pilleurs d'Etat.

Truffatori!!

Alors en ce moment je tente de garder à nouveau un petit peu de temps pour lire.
Dernièrement j'ai lu un truc de Jodi Picoult "mille petits rien" (le titre est très mal traduit; normalement c'est une citation de Martin Luther King. C'est un peu un "roman de procès" et aussi beaucoup un truc pédagogique sur le racisme mais (pourquoi "mais" d'ailleurs) on s'y laisse prendre. Malgré le sujet lourd (une sage femme noire est accusée d'avoir tué le bébé d'un couple de suprematistes blancs ) ça parvient à faire rire et à être optimiste (peut être même un peu trop pour être crédible parfois )

Moins amusant (quoi qu'assez grinçant) c'est le Margaret atwood que j'ai commencé (oui l'auteur de la servante écarlate mais là je lis "captive" ça parle d'une jeune femme condamnée à perpétuité pour le meurtre de ses employeurs au XIX e siècle.

Je me demandais si c'était le hasard où si en ce moment on avait surtout des romans engagés/pédagogiques parce que ces derniers temps je ne tombe que sur ça (avec ma fabuleuse technique de "j'attrape ce qui me tombe sous la main à la librairie )

Je ne connais pas ces livres. Pas beaucoup pris le temps de lire, ces jours-ci... j'ai chopé le dernier Indridason à la librairie l'autre jour, je ne l'ai même pas ouvert, alors que rien que la couverture, je me sens en plein suspens (oui, j'aime beaucoup Indridason, j'achète tous ses bouquins).

J'ai découvert les bouquins de Kazuo Ishiguro. Je n'avais jamais lu Remains of the day (Les vestiges du jour), même si j'avais vu le film il y a déjà plusieurs années. J'ai adoré ce livre. Du coup, j'ai enchaîné sur Never let me go (Auprès de moi, toujours) et c'est vraiment aussi un super bouquin.

Bon, il semblerait que cet Ishiguro ait eu le prix Nobel il y a deux ans, mais comme j'ai tendance à me focaliser sur les mots croisés dans les journaux, cette info m'avait échappé. A ma décharge, ils avaient donné le prix Nobel à Modiano une fois, me semble-t-il, et comme je trouve que c'est un auteur extrêmement ennuyeux et surfait, je n'avais pas surinvesti le prix.

Bref, Ishiguro, une chouette découverte après tout le monde, mais mieux vaut tard que jamais !

Phi a écrit:Dernièrement j'ai lu un truc de Jodi Picoult "mille petits rien" (le titre est très mal traduit; normalement c'est une citation de Martin Luther King.

“If I cannot do great things, I can do small things that are great.”
Mille petits riens n'est pas si mal trouvé dans la mesure où la traduction littérale (des petites choses qui sont grandes) n'est pas si évidente : des petits riens importants serait peut-être plus proche ?

"it is through small acts that racism is both perpetuated and partially dismantled. For this reason – and because I hope it will encourage people to learn more about Dr. King - I chose this title.

On comprend que ces "petites choses" doivent être nombreuses et confirme que le terme "mille" n'est pas si mal choisi.

Bon, eh bien moi, je lis le pavé de Bernard Lahire, depuis quelques semaines déjà. C'est un peu orienté, mais ça va. Et sinon, je relis les Thibault, de R. Martin du Gard. J'ai redécouvert qu'en ces années-là, à 16 ans, on était « un enfant » et à 13,« une petite fille ». Marrant, non ?

Ah oui ! C'est comme quand tu revois les 400 coups ; ils sont en culottes courtes et présentes comme des enfants à 14 ans... C'était avant qu'on invente l'adolescence puis la pré adolescence il faut croire...