Bienvenue chez les P'tits !

Dhaiphi a écrit:"Si cet atelier est détourné, si son matériel est perdu, mélangé, abimé, c'est parce qu'il ne correspond pas à leurs besoins actuels."

Ne serait-ce pas la clé du problème : cette découverte des lettres ne serait-elle pas prématurée ?

Je note la prudence de votre question, écrite au conditionnel, et j'y réponds avec assurance, à l'indicatif : ELLE EST PRÉMATURÉE !

À vous, je peux le raconter, parce que vous avez connu la grande époque du FDONDPLN.

Je me suis encore fait taper sur les doigts par les maîkresses spécialisées en gommettes ! Paske j'ai été kréméchante et pas bienveillante du tout avec mes collègues. Ouais. Même que je les ai traitées... En grec, en plus. J'ai parlé de Pythagore et du Misanthrope. Et ça, c'est mal. Y me l'ont dit, les modos : « Faut pas faire de l'ironie avec les mal-comprenants ! Ça les blesse et ça les choque. »

Alors, comme on avait censuré mon message, qui disait en gros, et en beaucoup plus rapide, ce que je dis dans cet article, je l'ai écrit sur mon blog. Je crois que c'est très politiquement correct. Vous me direz.

PS MS : Écrire son prénom (fable)

Akwabon DC a écrit:Je me suis encore fait taper sur les doigts par les maîkresses spécialisées en gommettes ! Paske j'ai été kréméchante et pas bienveillante du tout avec mes collègues. Ouais. Même que je les ai traitées... En grec, en plus. J'ai parlé de Pythagore et du Misanthrope. Et ça, c'est mal. Y me l'ont dit, les modos : « Faut pas faire de l'ironie avec les mal-comprenants ! Ça les blesse et ça les choque. »

Alors, comme on avait censuré mon message, qui disait en gros, et en beaucoup plus rapide, ce que je dis dans cet article, je l'ai écrit sur mon blog.

Il me semble que c'est à la fois une reprise et une suite logique de l'article précédent : il ne faut point mettre la charrue avant les bœufs.
" si son lièvre de maman n’avait pas pensé que le plus important était ce qui se voit, là, tout de suite, maintenant, et non ce qui se prépare en secret, à petits pas."

PS : "On dit deux dimensions, la verticale et l’horizontale, mais pour l'écriture, il y en a quatre puisqu’à ces deux-là, il faut rajouter la gauche et la droite."
Disons que dans l'espace à deux dimensions de la feuille (verticale et horizontale) à partir d'un point non situé sur un bord, on peut se déplacer dans quatre directions (et non dimensions) : haut, bas, gauche, droite.

Merci, c'est corrigé. Je ne sais pas où j'avais la tête...

Vite fait pour les futurs utilisateurs de OrthoGraph' obsédés par le Cahier de Leçons, encore un de ces "monstres sacrés", né dans les années 2000, quand une circulaire imbécile a fini, dans certaines circonscriptions, par interdire totalement le recours aux manuels scolaires.

OrthoGraph' : Cahier de leçons ou pas ?

Un OVNI. Faut qu'j'arrête le covid, moi. C'est urgent.

Tisser des liens

J'adore la chenille qui adopte un baleineau cisgenre !

Phi a écrit:J'adore la chenille qui adopte un baleineau cisgenre !

Ouais, il est très bien. Avec des illustrations en encres recyclables faites en patatogravure en hommage à Mr. Patate.

On ne dit plus Monsieur patate ! C'est transphobe !

Phi a écrit:On ne dit plus Monsieur patate ! C'est transphobe !

Je sais. Patate toi-même !

Phi a écrit:J'adore la chenille qui adopte un baleineau cisgenre !

Oui, oui, aussi, pareil !
Et les prénoms des petiots des plus classiques au plus...    
"Léo et Emma, Rayan et Sofia, Tiago-Désir et Louna-Lou"

Maintenant quant à exprimer un point de vue intelligent sur le fond, la barre est placée bien haut... Il faut reconnaître qu'Akwabon a fait très fort avec l'utilisation de deux analogies (celles de l'apprivoisement et du tissage) imbriquées tout au long de l'article qui se conclue par une troisième (celle de l'empereur nu).

C'était l'effet de la fièvre.

Du plus classique aujourd'hui.

Nino et Ana : Compréhension

Dhaiphi a écrit:

Phi a écrit:J'adore la chenille qui adopte un baleineau cisgenre !

Oui, oui, aussi, pareil !
Et les prénoms des petiots des plus classiques au plus...    
"Léo et Emma, Rayan et Sofia, Tiago-Désir et Louna-Lou"

Maintenant quant à exprimer un point de vue intelligent sur le fond, la barre est placée bien haut...   Il faut reconnaître qu'Akwabon a fait très fort avec l'utilisation de deux analogies (celles de l'apprivoisement et du tissage) imbriquées tout au long de l'article qui se conclue par une troisième (celle de l'empereur nu).

Ça c'est de la métaphore filée ! (Jeu de mots)

Phi a écrit:Ça c'est de la métaphore filée ! (Jeu de mots)

Là où je vois des analogies, vous voyez des métaphores. Qui plus est une métaphore filée donc monothématique. On pourrait en débattre si vous le souhaitez.

NB : Naturellement, ça se terminera en marave avec distributions de baffes et autres joyeusetés virtuelles. Tullius se verra dans l'obligation d'intervenir, Akwabon prendra une baffe perdue et ira bouder en un lointain refuge. Rikki, alerté par tant de vacarme, devra quitter son petit Liré pour intervenir et calmer tout le monde. Je tenais à prévenir.

Dans l'attente, je dois reconnaître, à ma grande honte, que je n'arrive pas à voir où se trouve le jeu de mots. (mets ta phore, il ne fait pas chaud ou Phi-lée ou encore filet... )

Oh c'est juste un jeu de mots sur filée/tissage... Tullius me croit plus subtile que je ne le suis

Je comprends... et comme dirait le bœuf : "Il faut filer bien avant que de tisser".

J'ai fini le guide pédagogique du Livret 2 d'Écrire et Lire au CP :

Écrire et Lire au CP : GP 2 (2)

Petite réponse à une collègue de CE1/CE2 sur l'utilisation en classe de Lecture et Expression au CE :

LECE : Comment faire en CE1 CE2 ?

Quand les PEMF (Publications de l'École Moderne Française, créées par Célestin Freinet et ses amis, pour ceux qui ne ne le savaient pas) concurrencent Mathurin Boscher :

CP : Que penser de Ludo ?

En matière d'apprentissage de la lecture, nous sommes décidément tombés bien bas... Et moi, pour changer, je vais encore me faire plein de copains et de copines !

Akwabon DC a écrit:Quand les PEMF (Publications de l'École Moderne Française,  

Professeur des Ecoles Maître Formateur.
On peut se poser des questions sur la très faible probabilité que cette coïncidence advienne.    

En matière d'apprentissage de la lecture, nous sommes décidément tombés bien bas...

Je ne mets pas en cause votre critique très certainement justifiée de cette méthode.
Je m'interroge sur la signification du "bien bas". Cette méthode sans être la meilleure n'est pas la plus mauvaise : "Elle apprend très certainement à décoder et encoder à tous les élèves" écrivez-vous.
Vous en voulez plus ce qui est louable : "la lecture, la vraie, celle qu'on fait pour se faire plaisir, s'informer, se documenter...". Nous ne sommes plus là dans l'apprentissage du code. Est-ce parce que c'est une publication PEMF que vous êtes plus exigeante ?  
Vous citez un de ces fameux "textes libres" dont il y aurait beaucoup à dire, surtout de son usage systématique en particulier dans l'apprentissage de la lecture. Je ne nie pas l'implication de l'élève dans ce processus mais si je m'en tiens à la forme, le texte n'est guère plus riche que "Le jardinier a planté des radis et des haricots dans le potager." Remplacez le jardinier par "Le papi de Théodule" et voilà un autre texte prêt à être mis en page et imprimé à la grande satisfaction de Théodule.

Non, je ne suis pas plus exigeante parce que c'est publié par les PEMF.

Je suis simplement affligée par la pauvreté des méthodes de lecture syllabique dernière génération. Elles feraient passer Daniel et Valérie, Rémi et Colette ou Poucet et son ami l'écureuil pour de la grande littérature.

Et oui, saut que, "le papi de Théodule", ça joue le rôle de Rémi, Colette, Daniel, Valérie, Poucet et l'écureuil. Celui de la cuillère de sucre mélangée à de la bière dans l'attrape-mouche...

Là, ils se démerdent pour mettre une histoire par semaine lue par l'adulte et de ne jamais en évoquer les péripéties dans les phrases qu'ils donnent à décoder aux élèves. Il y a juste l'histoire de Nina, deux à cinq lignes une fois par semaine, dans laquelle les élèves découvrent qu'eux aussi peuvent lire des histoires de Ludo et Nina, comme leur enseignant.

C'est aussi minable que Piano, qui dès le début de l'année décrète qu'il y a les cons, pour lesquels ce n'est pas la peine de s'acharner, le marais, qui va se contenter de peu, et l'élite avec lequel on fait un vague effort de recherche, mais pas trop quand même puisqu'il est communément admis qu'après tout, savoir encoder et décoder, ça suffit largement.

Et ce que je reproche à ces méthodes minimalistes, et pour tout dire mal faites, c'est d'être tellement minimalistes qu'elles réussissent l'exploit, avec un présupposé de départ excellent, de fabriquer de l'échec scolaire presque aussi bien que les Ribambelle des années 1990/2000.

Avec une méthode qui devrait pouvoir apprendre à lire aux tables qui sont dans la classe, nos chers collègues arrivent à envoyer au CE1 de 5 à 10 non-lecteurs sur une classe de 25 à 30 et de 3 à 12 non-lecteurs sur une classe à 12. Et tout ça en rajoutant des tonnes d'exercices tous plus chiantounets les uns que les autres.

Alors c'est pour ça que je ramène les textes libres sur le tapis parce que les collègues qui les faisaient pratiquer à leurs petits CP des années 1970 mettaient encore à l'époque un point d'honneur à ce que tous leurs élèves quittent le CP en sachant lire les journaux scolaires de leurs correspondants, les BTj et les albums du Père Castor de l'époque qu'on donnerait maintenant à lire à des CE2 ou des CM1.
Et que ceux qui ne savaient pas lire, un de temps en temps, redoublaient leur CP puis, si ça ne venait toujours pas, étaient orientés vers une classe de perf' où ils avançaient à leur rythme plutôt que de rester dans une classe "normale" à devenir aigris et jaloux ou complètement anéantis.

Akwabon DC a écrit:Je suis simplement affligée par la pauvreté des méthodes de lecture syllabique dernière génération. Elles feraient passer Daniel et Valérie, Rémi et Colette ou Poucet et son ami l'écureuil pour de la grande littérature.

Il me semble que "la mule trotte dans le pré" soit d'un niveau "littéraire" équivalent. Je croyais avoir compris que l'essentiel est que le petiot puisse décoder et non deviner.

Et oui, sauf que, "le papi de Théodule", ça joue le rôle de Rémi, Colette, Daniel, Valérie, Poucet et l'écureuil. Celui de la cuillère de sucre mélangée à de la bière dans l'attrape-mouche...

Nous sommes d'accord. User de subterfuges divers et variés fait partie du métier... à moins de considérer que le petiot, curieux de nature, va "naturellement" apprendre à lire.

Là, ils se démerdent pour mettre une histoire par semaine lue par l'adulte et de ne jamais en évoquer les péripéties dans les phrases qu'ils donnent à décoder aux élèves. Il y a juste l'histoire de Nina, deux à cinq lignes une fois par semaine, dans laquelle les élèves découvrent qu'eux aussi peuvent lire des histoires de Ludo et Nina, comme leur enseignant.  

Evidemment, peut mieux faire.

il est communément admis qu'après tout, savoir encoder et décoder, ça suffit largement.

Ca ne suffit pas certes mais c'est un préliminaire indispensable.

Et ce que je reproche à ces méthodes minimalistes, et pour tout dire mal faites, c'est d'être tellement minimalistes qu'elles réussissent l'exploit, avec un présupposé de départ excellent, de fabriquer de l'échec scolaire presque aussi bien que les Ribambelle des années 1990/2000.
Avec une méthode qui devrait pouvoir apprendre à lire aux tables qui sont dans la classe, nos chers collègues arrivent à envoyer au CE1 de 5 à 10 non-lecteurs sur une classe de 25 à 30 et de 3 à 12 non-lecteurs sur une classe à 12. Et tout ça en rajoutant des tonnes d'exercices tous plus chiantounets les uns que les autres.

J'ignorais cela et pensais que tous les petiots sortaient pour le moins décodeurs. Lecteur est tout un chantier toujours en travaux durant la scolarité primaire pour le moins.

Alors c'est pour ça que je ramène les textes libres sur le tapis parce que les collègues qui les faisaient pratiquer à leurs petits CP des années 1970 mettaient encore à l'époque un point d'honneur à ce que tous leurs élèves quittent le CP en sachant lire les journaux scolaires de leurs correspondants, les BTj et les albums du Père Castor de l'époque qu'on donnerait maintenant à lire à des CE2 ou des CM1.

Je veux bien entendre cette baisse de niveau "littéraire" que l'on retrouve dans les versions expurgées du Club des Cinq. Toutefois, il me semble que subsiste la confusion décodeur/lecteur.

Et que ceux qui ne savaient pas lire, un de temps en temps, redoublaient leur CP puis, si ça ne venait toujours pas, étaient orientés vers une classe de perf' où ils avançaient à leur rythme plutôt que de rester dans une classe "normale" à devenir aigris et jaloux ou complètement anéantis.

Voilà encore un sujet supplémentaire.
Pour les CP il s'agissait de la classe d'adaptation, la "classe de perf." venait plus tard.
Il faut reconnaître que le public accueilli dans ces classes étaient tellement éloigné de la chose scolaire (la plupart déficients mentaux à des degrés divers) que peu retournaient dans l'enseignement traditionnel et continuaient au collège dans des structures adaptées.
Ceux qui auraient pu profiter réellement de la "classe d'adapt." n'y étaient pas admis faute de place.

La mule ne trottait dans le pré qu'au mois de septembre. Au mois de mars ou avril, à la fin du livret 2, Daniel s'écriait :
"Quelle joie ! Notre livre de lecture est terminé. Maintenant, je pourrai lire tout seul les belles histoires qui sont cachées dans les livres. Je connaîtrai les aventures de l'ogre et du petit Poucet, de l'éléphant Babar et du chat botté. Je pourrai même lire le journal, comme papa, et Tintin, comme mon grand cousin. J'aimerai trouver des livres, dans mon soulier, le matin de Noël."
Quant à Valérie, elle était triste car elle était encore trop jeune pour lire seule, mais Daniel n'était pas égoïste. Il lui disait : "Rassure-toi, petite sœur, chaque soir, en rentrant de l'école, je te lirai une belle histoire."
Papa et maman souriaient. Ils étaient heureux d'avoir des enfants courageux et aimables.

Alors que les enfants qui liront Ludo devront se contenter des phrases insipides que j'ai citées du mois d'octobre au mois de juin.

Pour le reste, demande à Phi. Malheureusement, quand on demande très peu, on récolte très peu.

Chez nous, pas de classes d'adapt' avant au moins les années 1980. Quand je suis arrivée en 1975, le tarif, c'était 2 CP à la suite, puis signalement et classe de perf.
Après, oui, c'était adapt' en sortant de la maternelle puis passage soit au CP si ça n'avait pas suffi, soit au CE1 si ça avait bien fonctionné.

Akwabon DC a écrit:Alors que les enfants qui liront Ludo devront se contenter des phrases insipides que j'ai citées du mois d'octobre au mois de juin.

Dans ce cas, je reconnais que cela pose un véritable problème.

"Papa et maman souriaient. Ils étaient heureux d'avoir des enfants courageux et aimables." Autres temps, autres mœurs...