Petite victoire qui fait du bien !

Ben oui, c'est ce qui est prévu pour le LPC. Tu valides les compétences acquises mais tu n'écris surtout rien dans les cases des "non-acquises".
Tu vas nous les désestimer, ces petits, voyons !

Et pour les livrets normaux on fait pareil ?

Et au bout d'un moment, ils vont pas s'amuser à compter combien chacun a de cases cochées ?
Surtout que certains n'en auront pas beaucoup...

maîtresse a écrit:Et pour les livrets normaux on fait pareil ?

Et au bout d'un moment, ils vont pas s'amuser à compter combien chacun a de cases cochées ?
Surtout que certains n'en auront pas beaucoup...

Eeeeeeh oui ! C'est ce que se refusent à comprendre nos grandes âmes du Ministère...

On va aussi arrêter les courses en athlétisme, c'est trop dur pour le dernier.
Et les matchs de foot, c'est tellement dur qu'ils finissent par tricher pour gagner !

Les grandes âmes du ministère ne doivent pas fréquenter beaucoup les enfants, ils passent leur temps à compter le nombre de A qu'ils ont dans leur cahier, ou de tb ou de points verts (j'ai testé les trois, ça n'a rien changé).
Ils veulent savoir si leur travail correspond à mes attentes et c'est bien légitime.
Ou alors je mets "vu" partout et je gagne du temps !

maîtresse a écrit:On va aussi arrêter les courses en athlétisme, c'est trop dur pour le dernier.
Et les matchs de foot, c'est tellement dur qu'ils finissent par tricher pour gagner !

Les grandes âmes du ministère ne doivent pas fréquenter beaucoup les enfants, ils passent leur temps à compter le nombre de A qu'ils ont dans leur cahier, ou de tb ou de points verts (j'ai testé les trois, ça n'a rien changé).
Ils veulent savoir si leur travail correspond à mes attentes et c'est bien légitime.
Ou alors je mets "vu" partout et je gagne du temps !

Et tu te prends les parents sur le dos parce que tu ne prends pas en compte les efforts que font leurs enfants...

Ou alors les gamins qui torchent leur travail parce que "Pour un "vu", ce n'est pas la peine de s'appliquer !" dixit un de mes gamins à propos  d' exercices  bâclés dans son cahier de devoirs du soir !

J'avais arraché la page, il a recommencé proprement !

Oui, oui, il y a une hiérarchie dans les efforts.

- Si c'est sur ardoise, nafout.
- Si c'est sur cahier de brouillon, à peine plus, les parents ne le signent pas mais ils risquent quand même de le voir.
- Si c'est sur cahier du jour, alors là, c'est signé toutes les semaines, ça commence à être sérieux.
- Si c'est une évaluation, là on bosse pour de vrai, ça va dans le livret quand même.

Ouais, mais ça, c'est paske vous n'êtes pas dans l'esprit du socle, les filles !

Si que vous évalueriez les compétences du socle, vous n'auriez plus besoin de carottes pour faire évoluer les compétences de vos élèves...

D'ailleurs il semblerait (lu sur neo) que des inspecteurs recommandent de ne plus évaluer du tout.

Moi quand je vois les piles de cahiers et autres évaluations en retard que j'ai (sans parler des rédac'), je vote pour !

Remplissage au doigt mouillé, toi t'as une bonne bouille, t'as pas l'air trop niais, tu dois savoir additionner les nombres décimaux.
Toi, non, vraiment, tu as une tête qui ne me revient pas, tu bavardes toute la journée, je ne te coche pas et toc...

Tu as raison, Akwabon, je n'ai pas du tout l'esprit du socle !
Comment on fait pour l'avoir, hein dis ?

Eh bien je n'ai qu'un mot à dire : je ne regrette pas de ne plus être au cycle 3 !!!
Au moins, mon inspecteur il nous fiche la paix en maternelle et puis même sans livret, on peut quand même évaluer, juste on fait comme si…

Des nouvelles fraîches de Nounouillou : j'ai déjeuné avec les filles hier, elles m'ont dit "Ouh la la, heureusement qu'il n'est pas allé au CE1, il sait lire, certes, mais c'est tout ce qu'il sait faire, il galère vraiment en maths, il n'est plus du tout tête de classe, ce n'est que jusqu'à la Toussaint qu'on a perçu le décalage".

Bon, c'est con et mesquin, mais je suis contente de pouvoir me dire "Ah, je le savais, tout de même".

Rikki a écrit:Des nouvelles fraîches de Nounouillou : j'ai déjeuné avec les filles hier, elles m'ont dit "Ouh la la, heureusement qu'il n'est pas allé au CE1, il sait lire, certes, mais c'est tout ce qu'il sait faire, il galère vraiment en maths, il n'est plus du tout tête de classe, ce n'est que jusqu'à la Toussaint qu'on a perçu le décalage".

Bon, c'est con et mesquin, mais je suis contente de pouvoir me dire "Ah, je le savais, tout de même".

Ça me rappelle Loulou, ça. Il a redoublé son CE1 sur mes conseils avisés, vous vous souvenez. Heureusement que l'orthoptiste avait prévu de le prendre deux séances par semaine et lui faire ainsi manquer deux demi-journées de classe, sinon je n'y serai pas arrivée.

Eh bien, vous ne savez pas, l'infirmière scolaire qui est passée fin janvier était tout étonnée ! Cet enfant n'est plus dys-tout ! Lui qui ne comprenait rien en maths sait même lire les nombres entre 69 et 100 ! Et sa dysorthographie complète a cédé et il l'a même bluffée en lui écrivant de lui-même une phrase sans aucune faute d'orthographe.

Comme quoi, une année de plus, c'est parfois aussi utile qu'une armada de rééducateurs en tout, sauf en maturité !

Ceci dit, c'est comme Nounouillou, il a déjà été rattrapé et dépassé par les quatre autres élèves de CE1 et je pense que certains CP, même s'ils ont moins de connaissances, percutent déjà aussi vite et aussi bien que lui, hélas.

C'est fou, hein, qu'on (les instits) soit les seuls qui ne soient pas considérés comme des professionnels de l'enfance.

Maintenant que je suis rééducatrice et que je vois les enfants une heure par ci, par là, on me demande mon avis éclairé tout le temps ! Quand je voyais les gosses 24 h par semaine, par contre...

Ah ça ! C'est le chien qui se mord la queue ! je n'ai jamais rencontré, avant le lycée, un professeur empathique quand on a un problème avec son gosse. C'est toujours notre faute à nous parents. Alors forcément, on se voit mal demander conseil pour s'entendre dire des choses bien désagrables sur un ton pète-sec. Avec les autres professionnels de l'enfance, c'est toujours empathique. Ils savent certainement mieux se vendre ?

Enfin, c'est ainsi que je l'ai vécu et il est évident que je n'ai pas à abusivement généraliser.

Oui, parce que franchement, j'ai plutôt eu de bons rapports avec les parents d'élèves pendant mes 18 ans d'enseignement.

Et il m'est arrivé de consoler des parents rentrant avec un "bilan" d'un pro quelconque dans les mains, dans lequel il était expliqué que leur gosse était un gros naze incapable (mais tout ça dit en terme ultra-scientifiques).

Je pense que tu as raison Dobo.
Je vois par exemple les élèves qui vont chez le pédopsy. Les parents reviennent toujours en disant que le psy a dit que leur enfant était intelligent et au dessus dans la moyenne en... langage oral/autre.
Aussi ce sont les parents qui choisissent d’amener leur enfant chez un autre professionnel alors que l'école ils n'ont pas le choix.
Et je pense que les enfants se montrent souvent enthousiastes d'aller chez l'orthophoniste, le rééducateur en écriture, etc, car ça change, c'est des séances courtes, c'est assez ludique... donc les parents aiment cette personne puisque leur enfant est content d'y aller!

C'est sûr que si un pédopsy ou un psycho ne te convient pas, que le courant passe mal, tu en changes tout simplement, comme de restaurant ou de coiffeur. Pour l'école, c'est quand même moins facile. La relation peut être très compliquée. Avec mon zèbre, j'en ai bavé, en école primaire et collège, à une époque où son défaut n'était pas encore à la mode. Et pour ma fille, j'ai eu, durant quatre ans sur les cinq de primaire, un cas vraiment lourd de professeur, le genre à innover tous les jours, juste ce que vous préférez ici.

Dobo je dirai même plus, c'est souvent notre faute à nous, mamans....
bon, moi j'ai la chance d'avoir une aînée qui se fond à merveille dans le système scolaire (pour l'instant en tous cas).
quand je vois combien de fois il a déjà fallu que je sorte les rames avec ses frères, je ne suis pas sûre qu'il suffira que la plupart des profs aient eu l'aînée en classe...

alors bein oui, c'est fonction de l'enseignant, et de ses qualités et centres d'intérêts personnels.
le plus chaud, et je suis vraiment contente que ma grande m'ait appris ça très tôt, c'est de ranger ses papattes quand ça va coincer avec soi mais que ça a encore une chance de bien se goupiller avec l'enfant. ma grande elle est super balaise avec ce qu'on pourrait appeler les personnalités psychorigides.

Tinsel a écrit:Je pense que tu as raison Dobo.
Je vois par exemple les élèves qui vont chez le pédopsy. Les parents reviennent toujours en disant que le psy a dit que leur enfant était intelligent et au dessus dans la moyenne en... langage oral/autre.
Aussi ce sont les parents qui choisissent d’amener leur enfant chez un autre professionnel alors que l'école ils n'ont pas le choix.
Et je pense que les enfants se montrent souvent enthousiastes d'aller chez l'orthophoniste, le rééducateur en écriture, etc, car ça change, c'est des séances courtes, c'est assez ludique... donc les parents aiment cette personne puisque leur enfant est content d'y aller!

pas toujours.
quand il a paru nécessaire à l'instit (de CP) de ma grande de lui faire passer quelques tests, la psychologue scolaire de l'école était en congé mater et pas remplacée.
j'avais un bon feeling avec sa collègue du RASED, j'aurais facilement confié la passation de test à la psy sco.
bein, y'avait pas, et ça urgeait un brin pour l'instit, donc on est passé par le privé, mais c'était pas du tout mon idée à la base. et je n'y suis allée que parce que la pédiatre qui suivait mes enfants était certaine que ça collerait avec la psychologue vers qui elle nous a orientés (elle ne s'y était pas trompée, on est maintenant un peu loin de son cabinet, mais on n'en changerait pour rien au monde).

après, effectivement, pour des interventions qui ne relèvent pas des RASED, c'est soit on va à l'extérieur de l'école, soit on n'y va pas du tout. mais pour les enfants qui en ont réellement besoin, il n'y a pas réellement de choix (j'ai compris que tu parlais du choix du professionnel, ... mais ici le choix est vite restreint, même si on n'est pas si loin de la ville, c'est quand même la cambrousse. pour un suivi tous les 15j-3 semaines, c'est vite le bronks. j'emmène l'un ou l'autre chez la psy quand on n'a plus d'autre choix, mais je pense qu'on s'y prendrait autrement si on l'avait plus près... attendre la prochaine catastrophe, c'est pas exactement ma "gestion" préférée, mais bon, je me rattrape en me disant que ça leur permet de respirer par eux-mêmes et de tester/trouver leurs propres solutions des fois)

Je suis quand même allée jusqu'au psy sco qui sur demande de l'instit a bidouillé le test de QI pour que le gamin affleure le 130 par en-dessous. Mais, effectivement, comme dit Fraise des bois

fraise des bois a écrit:alors bein oui, c'est fonction de l'enseignant, et de ses qualités et centres d'intérêts personnels.
le plus chaud, et je suis vraiment contente que ma grande m'ait appris ça très tôt, c'est de ranger ses papattes quand ça va coincer avec soi mais que ça a encore une chance de bien se goupiller avec l'enfant

>Nous l'avons appris à nos dépens, fiston et moi. Si ça s'est bien passé au lycée, c'est que je l'ai laissé à l'entière charge de son père pour les relations parents-profs. Ils ne m'ont jamais vue.
Fifille, elle, était très douée pour se couler dans le moule mais il y a vraiment eu de graves problèmes avec la pédagogie de son instit. C'était vraiment dramatique. Ça arrive assez rarement mais il a fallu que ça nous tombe dessus ... et quatre ans sur les cinq en plus ! Elle n'y a échappé qu'au CE2 et c'est comme ça qu'elle a pu apprendre à lire à huit ans. Un enfer pour tous les gosses hormis ses chouchoux, parce qu'en plus, elle avait des chouchoux et des têtes de turcs dont fifille mais pas que ...

Quatre années sur les cinq que compte l'élémentaire à brasser du vent, et en rentrant de l'école sur les rotules tant ce brassage était épuisant

Dobo, c'est dur.
même si tout n'a pas toujours été un long fleuve tranquille, je mesure la chance que j'ai eue avec mes enfants qui font des élèves un peu étranges : chacun a rencontré une ou deux instits d'exception.
ma grande en CP
mes garçons en CE2+CM1 (en ayant déjà fait le CE1 avec elle pour mon gaucher, année très spéciale du côté de son frère, au cours de laquelle c'est un remplaçant sur quelques jours qui a débloqué une situation où on s'enferrait)
et ma petiote actuellement en CE1

finalement, rapporté aux quelques "cas" qu'ils ont aussi rencontrés (parfois c'est moi qui les ai rencontrés et je pense être aussi cause du trouble dans la relation, mais bon, une instit qui me fait la leçon sur comment je dois fonctionner avec ma fille, à qui elle, elle ne comprenait strictement rien... y'avait peu de chances que ça se goupille bien cette affaire, mais peut être qu'il aurait été plus sage de ma part de faire la sourde oreille..), ....
bein j'ai vu bien plus d'instits en or que quoique ce soit d'autre


je sais pas si c'est comme ça que tu voyais le fait d'avoir laissé le papa gérer le lycée, perso, j'ai conscience de mes limites, donc les RV en série avec la directrice l'an dernier sur le thème harcèlement de ma petite, ... j'ai envoyé mon ours.
il arrive à rester froid (calme) jusqu'à ce qu'il obtienne ce qu'il veut, et à lui, on n'ose moins dire d'énormités.

"mon" élève à troubles du comportement que je suis depuis le CE2 était suivi au CMPP du coin avant .... il s'est vite (pour des raisons que j'ignore c'était avant que je n'arrive) retrouvé en opposition avec le psy qui le suivait et sa famille aussi .... c'était pire que tout. Non seulement l'enfant était violent à l'école et vivait mal d'y être , mais en plus là où l'école où l'envoyait pour l'aider aggravait les troubles....
on a réussi, grâce au réseau personnel de la directrice, à le faire suivre dans une assoc locale , où le psy a réussi à renouer un lien et depuis à faire accepter aux parents un suivi en sessad (vu l'expérience du cmpp, ils étaient farouchement contre tout ce qui était institutionnel comme aide) et depuis l'enfant avance à pas de géant.
On a vraiment eu de la chance de pouvoir lui faire changer de psy en restant dans l'associatif, pris en charge... car ici les listes d'attente dépassent 1 ou 2 ans quelque soit la structure, sauf à avoir les moyens de payer un praticien libéral et non médecin (donc non remboursé) ... budget que la plupart ici n'a pas !

(il existe des mutuelles qui remboursent une partie des consultations psycho)
(et heureusement pour nous, parce que clairement les moyens, on ne les a pas tout à fait...)