Pauvre petite mémère !
J'en ai une pas mal non plus. Cette année, j'ai 13 élèves. Ça pose un problème pour toutes les sorties en car. Payer 120 euros pour faire faire 7 km à 13 élèves, ça fait mal au cœur.
À la réunion de parents d'élèves, les neuf familles présentes sur douze ont trouvé que le covoiturage en dehors des horaires scolaires permettrait de consacrer l'argent de la coopérative scolaire à autre chose.
Mardi, je donne un sondage et une maman, absente à la réunion, dit à l'ATSEM ce matin avant que j'arrive qu'elle n'est pas trop d'accord pour le covoiturage parce qu'elle ne veut pas que sa fille monte dans la voiture d'un inconnu.
Ce soir, je vais la voir lorsqu'elle papote sur le parking... Elle me réexplique la même chose. Elle me demande le nom des personnes qui se sont déjà proposées.
Je lui cite en premier la maman de Plus-Vite-Que-Son-Ombre... Non, elle ne voit pas... Ni la dame, ni le fiston qui est dans la même classe que sa fille depuis quatre ans.
Je pense tout à coup à un truc : "Mais si, vous la connaissez forcément ! Elle a fait un remplacement de cinq mois l'an dernier quand C. a été accidentée (l'une des deux ATSEM, qu'elle fréquente quotidiennement puisqu'elles surveillent les deux garderies et vendent les tickets de cantine) !
- Ah non, je ne vois pas du tout...
- Il faudrait que vous la voyiez, vous la reconnaîtriez forcément...
- Non, je ne crois pas.
Ça fait plaisir d'être reconnu en tant qu'individu unique et indispensable.