John a mis sur Néo un truc sur le harcèlement scolaire — le dernier truc à la mode pour achever de convaincre les parents que l'école est décidément le lieu de tous les dangers. Il y a dix ans, c'était les instits pervers qui tripotaient les gamins, maintenant, ce sont les gamins pervers qui embêtent les autres (et ces saletés d'instits qui laissent faire). Et le même phénomène, logiquement, se passe : de la même manière qu'il y a dix ans, des milliers de parents se sont mis à scruter leurs gamins pour chercher — et trouver, en toute bonne foi — des preuves des attouchements dont ils étaient victimes, de même, des milliers de parents cherchent maintenant la preuve du harcèlement scolaire dont leur enfant est victime.
Cela dit, la question posée — faut-il dénoncer ses petits camarades ? — n'est pas idiote.
Personnellement, après y avoir beaucoup réfléchi, j'annonce clairement en début d'année et de manière solennelle qu'on ne dénonce pas SAUF quand c'est grave ou quand c'est dangereux.
Après, on voit quelques situations théoriques pour comprendre ce que veulent dire "grave" et "dangereux" : "Un enfant qui est insulté toute la journée, c'est dangereux ? Non. C'est grave ? Oui." "Un enfant qui joue gentiment avec un couteau dans la cour c'est dangereux ? Oui." "Des enfants qui jouent au cheval en mettant une corde à sauter sur le cou c'est grave ? Non. C'est dangereux ? Oui." etc.
Quand le rapporteur de service arrive "Maîcreeeeeeeeeeeeeeeeeesse ! Y'a machin il a un chewing-gum !" Je lui demande invariablement ? "C'est grave ? — Non. — C'est dangereux ? — Non. — Alors, c'est son problème, et éventuellement le mien, tu n'es pas la police des chewing-gums, circule !"
Bon, ça marche pas mal, sauf pour Nounouillou, qui continue à dénoncer ses camarades à jet continu de 8 h 30 à 16 h 30 — mais je suis rassurée, sa maîtresse de grande section, que j'ai vue hier, m'a confirmé qu'il avait commencé en entrant en petite section et qu'il n'avait pas arrêté durant ses trois ans de maternelle. Alors...
Cela dit, la question posée — faut-il dénoncer ses petits camarades ? — n'est pas idiote.
Personnellement, après y avoir beaucoup réfléchi, j'annonce clairement en début d'année et de manière solennelle qu'on ne dénonce pas SAUF quand c'est grave ou quand c'est dangereux.
Après, on voit quelques situations théoriques pour comprendre ce que veulent dire "grave" et "dangereux" : "Un enfant qui est insulté toute la journée, c'est dangereux ? Non. C'est grave ? Oui." "Un enfant qui joue gentiment avec un couteau dans la cour c'est dangereux ? Oui." "Des enfants qui jouent au cheval en mettant une corde à sauter sur le cou c'est grave ? Non. C'est dangereux ? Oui." etc.
Quand le rapporteur de service arrive "Maîcreeeeeeeeeeeeeeeeeesse ! Y'a machin il a un chewing-gum !" Je lui demande invariablement ? "C'est grave ? — Non. — C'est dangereux ? — Non. — Alors, c'est son problème, et éventuellement le mien, tu n'es pas la police des chewing-gums, circule !"
Bon, ça marche pas mal, sauf pour Nounouillou, qui continue à dénoncer ses camarades à jet continu de 8 h 30 à 16 h 30 — mais je suis rassurée, sa maîtresse de grande section, que j'ai vue hier, m'a confirmé qu'il avait commencé en entrant en petite section et qu'il n'avait pas arrêté durant ses trois ans de maternelle. Alors...