1.2 L'orthographe grammaticaleAu cycle 2, elle concerne surtout les accords du pluriel et du féminin dans le GN et les accords du verbe.
Pour cela, on peut faire des exercices systématiques de grammaire et de conjugaison d'une part et il faut les "mettre en scène" d'autre part.
La dictée est parfaite pour cela.
C'est le premier point.La dictée comme un exercice constructif.
Il faut voir la dictée comme une situation d'écriture dans laquelle l'élève n'a pas à s'occuper du contenu de la phrase mais où son seul souci est de penser à l'orthographe.
J'ai lu récemment un article de Pierre Jacolino qui rejoint bien ma façon de voir la chose :
http://pedagoj.eklablog.com/l-orthographe-le-plus-tot-serait-le-mieux-a118811270J'appelle cela
la dictée dialoguée. L'adulte énonce les mots, les élèves écrivent, et puis l'adulte
guide la relecture. L'adulte cible le point de vigilance à opérer. Le but est que l'élève parvienne avec cette aide à repérer des anomalies dans son écrit.
J'en viens à
un deuxième point : entrainer les élèves à repérer les chaines d'accord pour pouvoir les automatiser dans leurs écrits ensuite.
Je prends le terme "chaine d'accord" à D. Cogis, il s'agit de relier entre eux des mots qui s'accordent entre eux dans le groupe nominal.
Concrètement :
1. L'élève passe au fluo ou entoure le déterminant pluriel qui va déclencher la chaine. Le déterminant va agir comme une balise, un feu clignotant, un signal fort pour indiquer que des accords doivent suivre.
2. Rechercher la marque de pluriel dans les mots qui suivent le déterminant. Je demande aux élèves d'entourer cette marque (un S ou un X). Je demande aux élèves de relier le déterminant avec la marque entourée en traçant un arc au crayon de papier sous les mots.
Il s'agit d'un repérage, d'un entrainement. D'abord, je donne aux élèves un texte tapé qui ne comporte pas d'oubli. L'élève procède au balisage des chaines d'accord.
Ensuite (quelques jours plus tard), je leur donne un texte tapé qui comporte des oublis de S ou de X. Les élèves doivent les repérer en faisant leur balisage.
L'étape suivante est de procéder au balisage sur le texte manuscrit d'un camarade de classe (car vous savez comme moi que les élèves sont beaucoup plus attentifs aux erreurs du voisin de table, que des leurs).
Et en dernier lieu, je demande aux élèves de baliser leur propre production.
Ce "balisage" est un entrainement systématique. Il a pour but de développer la vigilance de l'élève quand il écrit ("ah ! je viens d'écrire "les", attention à la suite !) et quand il se relit.