le travail à temps partiel

T'as attendu la retraite pour prendre un truc à mi-temps ?

Moi, j'ai jamais voulu, même la dernière année où je bossais comme une folle furieuse avec mes deux jobs, tout ça parce que je ne voulais pas partager ma classe. Y'a des trucs qui se partagent mal... alors, bon, les trucs que tu fais, j'y connais rien, mais je serais toi je dirais "je fais" ou "je ne fais pas", mais pas mi-chèvre, mi-chou.

Je comprends pas grand-chose à la discussion, mais moi qui suis à temps partiel et qui le resterai tant que mon IEN 'lacceptera, je trouve ça génial, de partager une classe : deux points de vue sur les élèves, deux points de vue sur l'organisation du temps de classe... j'irai même jusqu'à affirmer que cela devrait être la norme en élémentaire. Ce serait un excellent garde-fou.

Mufab a écrit:Je comprends pas grand-chose à la discussion, (...).

OK, il y avait des trucs hidés, c'est pour ça !

Mais je ne change pas d'avis : partager la compta, c'est très bien aussi. J'aime bien ça aussi pour la coopé de l'école, qu'on m'aide un peu à enregistrer les données dans le logiciel. Cela évite également les éventuelles suspicions des collègues...

Je suis beaucoup plus prétentieuse que toi !

Je n'aurais jamais accepté de partager mon CP. Et en plus, j'ai toujours l'impression que quand on travaille à 50 % sur le papier, en fait, on travaille plutôt à 70 % en vrai et ça n'est pas rentable du tout.

Pour avoir complété des mi-temps, je sais que plus jamais je ne veux partager ma classe avec quelqu'un.

Je suis un peu comme Rikki... Quant aux 70 %, je suis bien d'accord. Dans le cas présent, j'en suis persuadée, les deux vont s'impliquer bien plus qu'à deux tiers, un tiers et pourtant, le résultat ne pourra pas donner plus qu'un entier.

Je vais continuer comme ça quelques jours puis je verrai si je demande à ce que la situation soit réétudiée et le travail partagé différemment.

Je suis comme rikki et volubilys. Je n'ai jamais supporté d'être complément de temps partiel... Je crois beaucoup à la globalité et à l'interdépendance des savoirs les uns par rapport aux autres en élémentaire et du coup, au moins jusqu'au CE1 inclus, à partir du CE2 c'est peut être un peu moins vrai, j'ai l'impression qu'il est meilleur pour les élèves d'avoir un seul enseignant. Cela étant c'est peut être aussi pour justifier a posteriori ma hantise de devoir partager ma classe
Je pense aussi qu'en généralisant le temps partiel, il y a des risques pour la façon dont on considère notre métier et pour nos conditions de travail. En Isère c'était particulièrement le cas. Conditions de travail pourries, postes à perpette les oies > pour beaucoup la seule "solution" était de passer à temps partiel, donc de libérer encore plus de postes fractionnés difficiles, d’entériner que "c'est un boulot sympa pour femmes au foyer" (groumpf) et qu'on peut fractionner comme n'importe quel boulot à la chaine. (je sais que mon avis sur la question est loin d'être partagé par tous mais tant pis)

peut être n'est-ce que bête niaiserie/naïveté de ma part, mais je trouve ça ... émouvant, béh si... que Mufab puisse et apprécie de travailler à mi-temps.
parce que je me fais des représentations un peu horribles du complément de temps partiel a priori.
tout en rêvant que ça puisse être fluide, que ça puisse être un mieux pour chacun.
comme une utopie, entravée souvent, mais vers laquelle je tendrais idéalement.

au détail (qui est loin d'en être un) que je ne crois pas que dans un temps plein à plusieurs, le temps de travail effectif de chacun soit reconnu. s'il l'était, officiellement même, je pense que cela changerait beaucoup de choses.

en tous cas, ça me touche de te lire Mufab. et dans l'ambiance générale éducative, ça fait du bien de lire des avis rares qui tiennent debout dans les faits. même si c'est probablement aussi parce que c'était elle, parce que c'était eux/elles, parce que c'était là, et tout ça.

ça me fait pareil que le reportage conseillé par notre Dobo qui m'avait fait tant de bien.

Moi j'ai beaucoup aimé compléter des temps partiels quand j'étais débutante. Je trouve que c'est une entrée idéale dans le métier. Mais effectivement celles qui étaient à TP travaillaient plus!

Akwabon DC a écrit:Je suis un peu comme Rikki... Quant aux 70 %, je suis bien d'accord. Dans le cas présent, j'en suis persuadée, les deux vont s'impliquer bien plus qu'à deux tiers, un tiers et pourtant, le résultat ne pourra pas donner plus qu'un entier.

Je pense le contraire, mais peu importe ! L'institution me donne tort, de toute façon. Le système est très attaché à 1 maître/ 1 classe.

Phi a écrit:Je suis comme rikki et volubilys. Je n'ai jamais supporté d'être complément de temps partiel... Je crois beaucoup à la globalité et à l'interdépendance des savoirs les uns par rapport aux autres en élémentaire et du coup, au moins jusqu'au CE1 inclus, à partir du CE2 c'est peut être un peu moins vrai, j'ai l'impression qu'il est meilleur pour les élèves d'avoir un seul enseignant. Cela étant c'est peut être aussi pour justifier a posteriori ma hantise de devoir partager ma classe
Je pense aussi qu'en généralisant le temps partiel, il y a des risques pour la façon dont on considère notre métier et pour nos conditions de travail. En Isère c'était particulièrement le cas. Conditions de travail pourries, postes à perpette les oies > pour beaucoup la seule "solution" était de passer à temps partiel, donc de libérer encore plus de postes fractionnés difficiles, d’entériner que "c'est un boulot sympa pour femmes au foyer" (groumpf) et qu'on peut fractionner comme n'importe quel boulot à la chaine. (je sais que mon avis sur la question est loin d'être partagé par tous mais tant pis)

Ou alors, comme dans mon cas, entériner le fait que c'est trop pour un seul homme.

moi j'ai plus l'impression du contraire muf'... En Isère 1 maître-1classe c'est l'exception...

fraisedesbois a écrit:peut être n'est-ce que bête niaiserie/naïveté de ma part, mais je trouve ça ... émouvant, béh si... que Mufab puisse et apprécie de travailler à mi-temps.

Je suis à 78 %.
Bon, je suis peut-être partageuse, hein, mais j'aime bien quand même garder le contrôle

Mufab a écrit:

Phi a écrit:Je suis comme rikki et volubilys. Je n'ai jamais supporté d'être complément de temps partiel... Je crois beaucoup à la globalité et à l'interdépendance des savoirs les uns par rapport aux autres en élémentaire et du coup, au moins jusqu'au CE1 inclus, à partir du CE2 c'est peut être un peu moins vrai, j'ai l'impression qu'il est meilleur pour les élèves d'avoir un seul enseignant. Cela étant c'est peut être aussi pour justifier a posteriori ma hantise de devoir partager ma classe
Je pense aussi qu'en généralisant le temps partiel, il y a des risques pour la façon dont on considère notre métier et pour nos conditions de travail. En Isère c'était particulièrement le cas. Conditions de travail pourries, postes à perpette les oies > pour beaucoup la seule "solution" était de passer à temps partiel, donc de libérer encore plus de postes fractionnés difficiles, d’entériner que "c'est un boulot sympa pour femmes au foyer" (groumpf) et qu'on peut fractionner comme n'importe quel boulot à la chaine. (je sais que mon avis sur la question est loin d'être partagé par tous mais tant pis)

Ou alors, comme dans mon cas, entériner le fait que c'est trop pour un seul homme.

Pas faux, j'ai failli l'ajouter. On entérine qu'il est normal qu'on nous file tellement de boulot que ça devienne trop dur à temps plein.

J'ai travaillé à mi-temps pendant plusieurs  années après la naissance de mes jumeaux, et comme Mufab, j'ai aimé partager avec des gens qui avaient des vues différentes qui apportaient des plus non négligeables aux enfants et à moi par la même occasion !

Je suis tout de même restée intransigeante pour la méthode de lecture qui devait rester la même, pour les CP !
Et après des rouspétances de début d'année, chaque fois, les collègues qui avaient été nommées au CP pour la rentrée suivante sont venues chez moi pour m'emprunter mes classeurs pour les photocopier intégralement.

Je pense qu'il y a un différence entre être le maître qui est a temps partiel et celui qui le complète.
Celui à temps partiel est volontaire, il l'a demandé, et c'est sa classe.
Le complément de service subit le plus souvent la situation et souvent on lui fait bien sentir que ce n'est pas sa classe (et que donc, son avis, hein, on s'en fiche).

Je ne laisse ma classe qu'une journée par semaine, et c'est presque une question de survie. J'utilise cette journée pour... bosser (prép, et bulletins le cas échéant). Ainsi, je suis plus dispo le soir pour ma famille foncer à la salle de gym.
Je ne sais pas comment font mes collègues à plein temps pour tout faire. Le soir, je suis tellement claquée que je me borne aux corrections de la journée et aux mini paufinement des prép'.

Volubilys la patate a écrit:Je pense qu'il y a un différence entre être le maître qui est a temps partiel et celui qui le complète.
Celui à temps partiel est volontaire, il l'a demandé, et c'est sa classe.
Le complément de service subit le plus souvent la situation et souvent on lui fait bien sentir que  ce n'est pas sa classe (et que donc, son avis, hein, on s'en fiche).

Oui mais ça dépend qui. Je veux pas dire que je suis la titul' parfaite, mais ma collègue qui fait une journée dans ma classe a ses matières, qu'elle a choisie (sauf la géométrie, mais c'est un peu une épreuve obligée quand tu es à 22 % dans une classe) : l'anglais, et l'histoire.
On suit la même progression en ortho (rituelle) et elle trouve ça bien. Elle m'a dit à la fin de l'année qu'elle va suggérer ce fonctionnement à son autre collègue qu'elle complète (ça m'a fait super plaisir !)

J'ai même eu un complément, une année, qui avait choisi d'être TRS à 42 ans, parce qu'il en avait un peu marre de la gestion d'une classe.

Il faut quand même préciser que les TRS, pour la plupart (et hors mi-temps, bien sûr) n'ont que l'aspect pédagogique du boulot à gérer : pas ou très peu de RV parents, pas de commande, de rédaction des bulletins, de préparation des cahiers, pas de gestion matérielle (récolte de l'argent, par exemple)... et des frais de déplacement. C'est pas mal pour commencer dans le métier, je trouve. Je crois que j'aurais préféré ça que d'être balancée sans formation dans un Cm1 à temps complet, à l'année, du côté de Chartres...

Au fait, c'était quoi l'idée du fil déjà ?
Faut que j'aille relire le titre.

Mufab a écrit:

Akwabon DC a écrit:Je suis un peu comme Rikki... Quant aux 70 %, je suis bien d'accord. Dans le cas présent, j'en suis persuadée, les deux vont s'impliquer bien plus qu'à deux tiers, un tiers et pourtant, le résultat ne pourra pas donner plus qu'un entier.

Je pense le contraire,  mais peu importe ! L'institution me donne tort, de toute façon. Le système est très attaché à 1 maître/ 1 classe.

Je parlais de mon boulot de collecte des chèques et de semi-enregistrement des commandes, pas d'école.

J'ai fait trois années de complément de mi-temps et quarts de temps dans ma carrière. La première était un peu spéciale puisque, pour ma deuxième année de travail (donc entre 19 et 20 ans), j'étais le matin dans une TPS/PS à 42, puis 43, puis 45 (l'après-midi, la directrice que je déchargeais en avait 12 et en couchait et l'après-midi dans un CM2 dans lequel j'assurais l'intégralité de l'enseignement du français, de l'EPS et de la musique dans la classe du directeur de l'école élémentaire.
Après, quelques années plus tard, deux années de complément de mi-temps en maternelle/CP tous les matins (français, EPS, musique, à nouveau), deux demi-journées d'affilée en CM2 (histoire, géographie, EPS, musique) et deux demi-journées en CP (un peu tout, et particulièrement, très vite, tout le programme de maths, môssieur le directeur, 19,75 sur 20 de note d'inspection, ne faisant plus que son "Mico" et sa dictée préparée sur l'ardoise et recopiée sur le cahier du jour).

J'ai bien aimé, même le CP du directeur, même si je n'avais pas l'impression que les enfants y profitaient d'un CP comme je l'aurais fait. En revanche, j'ai beaucoup moins aimé les collègues qui étaient là le lundi et le mardi puis disparaissaient les jeudis et vendredis, et un samedi matin sur deux (puis trois ou quatre) et trouvaient encore que les réunions, les sorties, les interventions, les festivités tombaient toujours mal et faisaient savoir haut et fort qu'on ne les avait pas mises au courant avec assez de ponctualité. C'était avant les mails qui ont bien simplifié la vie de tout le monde.

Si vous voulez on divise hein (j'aime bien les hors sujets en général ça me dérange pas, mais là c'est intéressant cette question je trouve)
Je pense quand même que c'est là où le bât blesse : le complément de temps partiel est beaucoup plus subi que choisi (et dans certains coins c'est pas juste 2 ou 3 ans quand tu débutes, ça peut être pendant la moitié de ta carrière facile) et on ne sait jamais sur qui on tombe question titulaires.

En même temps, moi, ça me pose question ce que dit Mufab : que pour faire ce boulot correctement, il faut renoncer à une portion de son (maigre) salaire !

Rikki a écrit:En même temps, moi, ça me pose question ce que dit Mufab : que pour faire ce boulot correctement, il faut renoncer à une portion de son (maigre) salaire !

C'est exactement ça, pour ma part !
Mais plein de collègues à plein temps assurent comme des bêtes, hein ! ...jusqu'au burn-out, malheureusement.

Mufab a écrit:

Rikki a écrit:En même temps, moi, ça me pose question ce que dit Mufab : que pour faire ce boulot correctement, il faut renoncer à une portion de son (maigre) salaire !

C'est exactement ça, pour ma part !
Mais plein de collègues à plein temps assurent comme des bêtes, hein ! ...jusqu'au burn-out, malheureusement.

Et cela se retrouve ensuite pour la retraite, à moins de prolonger la vie active jusqu'à des âges canoniques !!!

J'avais une mère d'élèves (4 enfants) qui était instit dans le privé. Elle est restée à temps partiel des années et son service a toujours été complété par quelqu'un qui était lui-même à temps partiel. Selon elle, c'est la règle dans toutes les écoles privées... peut-être seulement dans la Drôme...